Ces chercheurs marseillais inventent les instruments de musique de demain
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À Marseille, le LMA, le "laboratoire de mécanique et d'acoustique" travaille notamment sur la création de nouveaux sons et de nouveaux instruments de musique.
Des ordinateurs, des ateliers mécaniques, des imprimantes 3D : voilà l'univers du LMA, le laboratoire de mécanique et d'acoustique, à Marseille, dans le quartier de Château-Gombert. Parmi tous les projets en cours, pilotés par ces chercheurs du CNRS, une équipe travaille en ce moment - contrat de trois ans financé à hauteur de 300.000 euros - sur des "problématiques scientifiques liées au design de nouveaux instruments et à l’évaluation de leur qualité sonore objective (outils/moyens expérimentaux) et subjective (jugement du musicien ou de l’auditeur)". Autrement dit : ces chercheurs inventent de nouveaux sons, améliorent des instruments de musique déjà existants, voire en créent de toutes pièces de nouveaux.
C'est un partenariat unique qui permet cette étude. D'un côté donc les chercheurs du CNRS, de l'autre une PME, Buffet Crampon, fleuron français et leader mondial de la fabrication d'instruments à vent.
L'idée ? Inventer des sons et des instruments proches de la perfection sur ordinateur... avant de les fabriquer. "Toutes les phases de conception se font devant des ordinateurs", explique Philippe Guillemain, directeur de recherche CNRS et responsable de ce nouveau projet. "Après, on fabrique l'instrument. On fait des premiers prototypes, on essaie de les 'jouer', et ensuite on mesure pour vérifier que l'objet corresponde bien à ce qu'on a simulé sur ordinateur."
Pour l'industriel, c'est aussi une façon de garder son temps d'avance sur les concurrents. Imaginer, créer les produits de demain, pour poursuivre sa voie vers l'excellence. "Ce qu'on veut, c'est trouver un moyen de répondre le plus rapidement possible mais surtout le plus efficacement possible aux attentes des musiciens d'aujourd'hui mais surtout de demain", détaille Michaël Jousserant, ingénieur de recherche chez Buffet Crampon. "Qui sait ce que cherchera le musicien demain ? Dans le temps, les compositeurs challengeaient les fabricants en écrivant des morceaux où la tessiture changeait ; c'est-à-dire des notes qui n'existaient pas sur l'instrument. Du coup le facteur (le fabricant) avait à rajouter ces notes sur ses instruments. C'est toujours la musique qui a poussé les fabricants à se dépasser."
À quel terme ces instruments peuvent-ils espérer voir le jour, et surtout apparaître dans le monde industriel ? Tout est possible, ce n'est peut-être qu'une question d'années pour certains modèles. "Les instruments pentatoniques pourraient être commercialisés dans les 2, 3, 4, 5 ans ; ça peut être de simples clarinettes qui existent aujourd'hui partiellement, des clarinettes d’initiation, d'étude. Des instruments très simple, sans clétage, pas chers. Voire création de nouveaux instruments", explique le directeur du laboratoire, Dominique Eyheramendy
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