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La politique territoriale de la Région sera désormais culturelle : le conseil régional prévoit d'imposer que tout projet, quelle qu'en soit la nature, comporte une dimension artistique ou culturelle. Sinon, pas de subvention.
À en croire Jean-Michel Le Boulanger, vice-président à la Culture, ce dispositif, « qu'aucune autre région n'a mis en place », ne devrait guère susciter d'hostilité. Photo archives A. L. B.
« Nous voulons mettre un geste artistique ou une pratique culturelle là où on ne l'attend pas », annonce Jean-Michel Le Boulanger, vice-président à la Culture, alors que se prépare la révision des 21 « contrats de pays » pour la période 2014-2020. Les raisons de cette décision : « Question de sens et de sensibilité, d'art de vivre ensemble et de bénévole-attitude... Et aussi d'attractivité des territoires, partout », répond l'élu.
Artiste professionnel
Déjà, cette formule de « culturo-conditionnalité » des aides régionales avait été expérimentée à partir de 2009. Elle a été jugée concluante et va donc être désormais généralisée. Pour aider les collectivités à tenir compte de la nouvelle règle, un guide pratique vient d'être édité (*). Sous le titre « Invitez l'art et la culture dans votre projet », il précise les impératifs qu'il conviendra de respecter. Ainsi chaque initiative devra-t-elle associer au moins un artiste « sous statut professionnel », une qualité qui ne sera reconnue qu'à ceux dont un « faisceau d'indices » attestera « de la démarche professionnelle de leur travail » (régime de Sécurité sociale, numéro de Siret, code NAF 923A, appartenance à des réseaux professionnels...).
Favoriser le dialogue
Le projet artistique devra aussi « répondre à la philosophie de la politique culturelle de la Région et être en adéquation avec ses objectifs », ajoute Jean-Michel Le Boulanger. Et puis, l'impératif culturel devra avoir également une dimension financière que l'élu ne veut pas fixer précisément mais qui devrait avoisiner 1 % du coût total du projet. « Mais ce n'est pas là l'essentiel », ajoute-t-il. « Ce qui compte, c'est le dialogue entre les acteurs sur le territoire, l'impact local, le lien avec la population et l'implication des artistes ». Quant au contenu du projet culturel, il peut être de toute nature, « durable comme une sculpture, éphémère comme une création théâtrale ou une exposition ».
Réticences levées
À en croire Jean-Michel Le Boulanger, ce dispositif, « qu'aucune autre région n'a mis en place », ne devrait guère susciter d'hostilité. « Il y a eu quelques réticences lorsque nous avons lancé les expérimentations mais elles ont été levées au fil des rencontres avec les pays », rappelle-t-il. Ces réticences venaient principalement des porteurs de projets économiques (une création de zone d'activités, par exemple), qui n'étaient pas forcément convaincus de l'intérêt d'y adosser un projet culturel ajoutant au coût de l'opération. Un chiffre : la politique territoriale figure pour 33,4 millions d'euros au budget 2013, soit une somme de l'ordre de 330.000 EUR au titre du nouveau « 1 % culturel ». Bien peu de chose, comparé au budget de la culture (25 millions).
* Le guide est en ligne à partir d'aujourd'hui sur le site bretagne.fr/invitez-art-et-culture
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