La décision prise par la mairie FN de Hayange, en Moselle, de repeindre en partie une sculpture-fontaine de l'artiste Alain Mila sans solliciter son accord, n'est qu'un épisode de plus dans les rapports compliqués entre les communes et les œuvres d'art qu'elles commandent.
Pourquoi cette passion pour l’art contemporain ?
Elle est inscrite dans les textes de loi. Depuis 1951 dans les établissements de l'Education nationale, puis petit à petit dans l'ensemble des espaces publics, le «1% artistique» impose aux maîtres d'ouvrage publics de «réserver un pour cent du coût de leurs constructions pour la commande ou l'acquisition d'une ou plusieurs œuvres d'art spécialement conçues pour le bâtiment considéré». Les espaces publics, comme les places ou les rues commençantes, peuvent également être concernés. S'y ajoutent encore des commandes spontanées, pour honorer un artiste local ou marquer un mandat par un geste artistique qui restera inscrit dans le paysage de la ville.
En 2011, à l'époque de son soixantième anniversaire, ce dispositif qui vise à soutenir la création autant qu'à faire entrer l'art contemporain dans le quotidien, avait «contribué à l'intégration de près de 12 500 œuvres d'art