Le Festival de Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados) s'est terminé dans une éclaircie dimanche 8 juillet, tandis que Les Déferlantes d'Argelès-sur-Mer vivaient leur deuxième jour sous les étoiles. Les Catalans vivent tard. Vedette du soir, le strict Britannique Sting est entré en scène vers minuit et demi, à la suite des exubérants Français Shaka Ponk. Il avait pris le temps de se promener en bateau avec le parrain du festival, le Perpignanais Cali. D'en bas, ils avaient pu contempler le superbe site festivalier, greffé sur les flancs du château de Valmy, un bâtiment Art nouveau construit par l'architecte Viggo Dorph-Petersen à la fin du XIXe siècle à la demande du patron des papiers à rouler JOB.
Depuis, d'autres marques, d'autres cigarettes, ont séduit la jeunesse, qui festoie sous les lauriers roses disposés en cirque, près des fontaines ornées d'angelots amoureux, avec vue sur la Grande Bleue et le massif des Albères. Devant tant d'hédonisme fêté au muscat et au rosé frais, Daniel Darc, tatoué et destroy toujours, ferait presque figure d'ange du désenchantement. De l'ouest normand au sud-est catalan, la distance n'est pourtant pas si grande. Beauregard et Les Déferlantes forment un groupe associé avec Garorock, qui s'est tenu du 8 au 10 juin à Marmande (Lot-et-Garonne) du 13 au 15 juillet. Nés d'initiatives locales, ils se sont pourtant constitués en sociétés (SARL ou SAS) permettant l'arrivé au capital d'un producteur de spectacle national, Alias Production.
Avec un budget de 2 millions d'euros, dont une moitié pour l'artistique, Les Déferlantes, gérées par la SAS VINE AQUI Production et l'association La Frontera, organisatrice de concerts localement, sont le plus petit des quatre festivals frères en capacité d'accueil (20 000 spectateurs par soir pour Garorock et Beauregard, 27 000 pour Musilac, 10 000 pour Les Déferlantes). Le Festival de Beauregard (2,5 millions d'euros) est né en 2009 d'un groupe d'amis réunis autour de la salle le BBC à Hérouville. Le projet a abouti après une rencontre avec Dominique Revert, cogérant d'Alias Production. "Sans lui, on n'aurait jamais pu faire venir Gossip, Pete Doherty ou Charly Winston dès la première édition", dit Paul Langeois, cofondateur.
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