
L’arlésienne ne devrait pas, cette fois-ci, se faire attendre plus de… neuf ans. Le Centre national de la musique, dont la création avait été amorcée en 2011, devrait démarrer ses activités le 1er janvier 2020, a annoncé le gouvernement la semaine dernière. Ce nouvel établissement public qui doit soutenir la création musicale – comme le fait le CNC pour le cinéma – a déjà connu de multiples vicissitudes. Conçu sous Nicolas Sarkozy, ce projet avait été enterré par François Hollande, avant de revenir sur le devant de la scène depuis l’élection d’Emmanuel Macron.
En octobre 2017, Françoise Nyssen, alors ministre de la culture, avait confié une mission à Roch-Olivier Maistre, conseiller à la Cour des comptes, pour réfléchir à une nouvelle structure publique. Celui-ci avait souligné trois besoins dans la filière musicale : « l’importance de repenser et d’améliorer le soutien au secteur » dans l’optique d’accroître la diversité culturelle, « la mise en place d’outils d’observation fiables » ainsi que « l’appui au développement international ». En matière budgétaire, Roch-Olivier Maistre assurait qu’un tel projet nécessitait 60 millions d’euros par an, loin des 100 millions initialement souhaités à l’origine.
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